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Zoom Afrique du 11 novembre 2022

RDC: la méga carte russe? 

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Les titres de la rédaction :

Les négociations cacao avancent entre la Côte d’Ivoire-Ghana et les multinationales ;

Crypto : Bientôt une taxation des transactions en crypto-monnaie au Kenya ?

RDC : une force régionale pour « imposer la paix » dans le Nord-Kivu ;

Tchad : la CNDH œuvre pour le renforcement des capacités en promotion et protection des droits humains

Les analyses de la rédaction :

RDC : la méga carte russe ? 

Concernant les toutes dernières évolutions en RDC, RFI du 24 novembre écrit : « À l’issue d’u mini-sommet à Luanda sur la situation sécuritaire à l’est de la République démocratique du Congo, les participants ont proposé mercredi 23 novembre une feuille de route, à commencer par la cessation des hostilités sous 48 heures. Le groupe appelle à la fin de tout soutien aux rebelles du M23 ».

Et d’ajouter : « Selon le communiqué final, les participants au mini-sommet de Luanda ont exprimé leur préoccupation concernant “l’aggravation de l’insécurité et les actions militaires persistantes du M23”, “l’acquisition par le M23 d’armes et d’autres moyens de plus en plus sophistiqués pour mener des attaques”, et la persistance des forces qualifiées de “négatives et terroristes” dans l’est de la RDC ».

Toujours selon RFI  : « Pour parvenir à la “désescalade” recherchée par la médiation, plusieurs décisions ont été prises : la cessation des hostilités, et en particulier des attaques du M23 contre les forces armées de RDC (FARDC) et la Monusco à partir de vendredi, 18 h puis le retrait deux jours plus tard, du M23  des zones conquises pour regagner ses positions initiales, tandis que la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) poursuivra son déploiement. »

Et puis le communiqué demande au M23 de se désarmer et à se cantonner d’ici une semaine en territoire congolais sous les contrôles de l’armée congolaise, de la force régionale en collaboration avec la Monusco. Si le M23 refuse de se désengager, ajoute le communiqué final, les chefs d’État de l’EAC instruiront la force régionale à faire usage de force pour les pousser à se soumettre.

Au fait au sommet de Lusaka, c’est l'officialisation d’une guerre régionale avec la participation des milliers d’Est-Africains qui vient d’être scellée en présence du représentant du président Kagamé, homme lige des Américains, car comme le sait le monde entier, le M23 s’en fiche royalement de ces bons sentiments et continuera de marcher sur Goma vu que depuis trois semaines les officiels US se succèdent pour exiger que Kagamé cesse son soutien à M23 et qu’il y a trois jours, même Kagamé a publiquement demandé aux rebelles tutsis de cesser leur avancée vers Goma et que tout ceci retraduit en langage diplomatique signifie que les Américains continuent en sous-main à souffler sur les braises et veulent à tout prix une grande guerre dans ce richissime et pétrolière Nord-Kivu où il est si juteux de faire vendre des tonnes d’armement US/Occident.

D’ailleurs c’est depuis 2020 que les forces spéciales US que le Président Tshisekedi est allé jusqu’à Washington les chercher via ces accords militaires empoisonnés qu’il a signés, travaillent sur cette offensive sous prétexte de coopérer avec Kinshasa contre ADF. Alors que faire ? Que, le président Tshisekedi prenne son courage entre ses mains et appelle la Russie à entrer en jeu. Non que Wagner soit à même de calmer le rusé Kagamé mais une présence pourrait tout simplement polariser la configuration des forces en faveur de la RDC : entre le Kenya, l’Ouganda, le Burundi, le Rwanda et la RDC il y a une seule partie qui joue sur le terrain de l’Occident. En présence des Russes le jeu se fera 5 à 2 en faveur de la RDC, le Kenya, l’Ouganda et le Burundi étant proches de la Russie.

Burkina : Barkhane terminée 

Les tensions montent d’un cran entre le Burkina et la France et désormais, la France voit ses intérêts plus que jamais en danger dans ce pays du Sahel.

Cette crainte monte depuis les manifestations des Burkinabés devant l’ambassade de France et leur exigence quant à la fermeture de l’ambassade de France ou encore la fin de la présence de Barkhane dans ce pays.

Dans ce contexte et craignant une nouvelle manifestation vendredi prochain contre l’ambassade de France au Burkina Faso, l’ambassadeur de France Luc Hallade, a demandé aux employés de l’ambassade de rester chez eux et de privilégier le télétravail, ajoutant que les écoles françaises au Burkina Faso seront fermées vendredi.

Mais ces contestations ne se sont pas restées là et le Premier ministre du Burkina Faso a critiqué samedi 19 novembre les « partenaires » internationaux de son pays qui n’ont « pas toujours été loyaux » selon lui dans la lutte anti-terroriste que ce pays sahélien mène depuis plusieurs années.

« Nous pensons, peut-être à tort, que certains partenaires n’ont pas toujours été loyaux », a estimé Apollinaire Kyélem de Tambela dans sa déclaration de politique générale, devant les députés, sans citer de pays. « Comment comprendre que le terrorisme gangrène notre pays depuis 2015, dans l’indifférence, si ce n’est avec la complicité de certains de nos prétendus partenaires ? N’avons-nous pas été jusque-là trop naïfs dans nos relations avec nos partenaires ? Sans doute », s’est-il demandé.

C’est la première fois depuis le coup d’État du 30 septembre qui a porté au pouvoir Ibrahim Traoré, un jeune capitaine de 34 ans, que les autorités critiquent aussi ouvertement leurs « partenaires ». Ces déclarations interviennent au lendemain d’une manifestation contre la France qui a été dispersée à coups de gaz lacrymogène par la police, dans la capitale Ouagadougou.

Ces manifestations, qui ont visé principalement l’ambassade de France à Ouagadougou, se sont également étendues à la base militaire française à Kamboinsin, en périphérie de la capitale, où est stationné un contingent de forces spéciales de la force « Sabre ». Parmi les centaines de manifestants, certains brandissaient des drapeaux russes, invitant la junte au pouvoir à renforcer son partenariat avec Moscou.

Depuis, la France en panique et témoin d’un remake du scénario malien a tenté de prendre les devants et la Défense française a annoncé ne pas écarter un départ de ses forces spéciales basées au Burkina Faso.

Dans un entretien publié le 19 novembre sur le site du Journal du dimanche (JDD), Sébastien Lecornu est revenu sur la présence française en Afrique, et notamment au Burkina Faso.

« Il est évident que la révision de notre stratégie générale en Afrique interroge toutes les composantes de notre présence, y compris les forces spéciales », a déclaré le ministre français des Armées. « Nous travaillons à une organisation du format de nos bases militaires existantes. Elles devront garder certaines capacités, pour protéger nos ressortissants par exemple, mais aussi se tourner davantage vers la formation des armées locales […] Il n’est plus question de lutter contre le terrorisme “à la place” de nos partenaires, mais de le faire avec eux, à leurs côtés », a expliqué le ministre.

« Sabre [le contingent des forces spéciales françaises basé dans la région d’Ouagadougou] a eu un rôle clé ces dernières années dans la lutte contre le terrorisme au Sahel », a en outre estimé le ministre français des Armées.

L’heure est sonnée pour la France au Burkina et bien qu’elle tente de garder la face et de se donner l’espoir de rester au Niger, toutes les évolutions ne prouvent qu’une chose : la fin de la françafrique est beaucoup plus proche qu’on ne le croit.

Le Togo rejoint la coalition interafricaine :

Décidément après le Mali et le Burkina, c’est autour du Togo de renforcer son rôle dans la coalition interafricaine initiée par le Mali.

L’armée togolaise vient d’obtenir du nouveau président de la transition burkinabé, le capitaine Ibrahim Traoré, de pouvoir opérer au-delà de sa frontière sur près de 40 kilomètres.

Les deux parties ont d’ailleurs insisté sur l’importance du renforcement des relations bilatérales. 

De son côté le Togo veut renforcer son armée nationale et c’est en recrutant de nouveaux effectifs que ce pays compte le faire.

Le recrutement militaire au titre de l’année 2023 est programmé pour se dérouler du 28 novembre au 8 décembre prochain. Annonce faite par la ministre des armées, Marguerite Gnakadé. Même les candidats n’ayant pas pu déposer les dossiers à temps peuvent se présenter le jour du recrutement avec un dossier complet.

Les séances de recrutement se dérouleront dans les différentes préfectures du pays. Les candidats devront donc se présenter dans leur préfecture d’origine ou de résidence le jour du recrutement.

« Les candidats se présenteront dans les centres de recrutement en tenue de sport munis de leur quittance et de leur carte d’identité en cours de validité à partir de 6 heures », a indiqué la ministre des armées.

En effet depuis que le Togo s’est rapproché du Mali et qu’il n’a pas hésité de jouer le médiateur entre le Mali et la Côte d’Ivoire et d’épauler le Mali durant les sanctions de la CEDEAO, il se trouve dans le viseur des déstabilisations occidentales et tente donc de renforcer de son côté cette alliance interafricaine qui est clairement le meilleur moyen de contrer les complots USA-OTAN.

Il est sûr que la donne a changé en Afrique : une coalition et union interafricaine sans précédente est en train de naître et de s’étendre à une vitesse inimaginable.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV